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P ER VRIER 1594' 6o3
du pain d'avoine, et mangé de la chair de cheval, qu'il avoit trouvé bonne. Au reste qu'il n'avoit pas un liard, et qu'il n'auroit point d'argent s'il ne lui en prestoit ; mais qu'il n'en avoit point.
Ce mesme jour, qui estoit le jour de quaresme prenant, les Seize semèrent le placcard suivant, qu'ils affichèrent par les quarrefours, et en divers endroits de la ville :
On fait a scavoir a tous maheustres, politiques, atheistes, roiaux, que ce jourd'hui à deux heures dt relevée, attendons trois, au cimetiere Saint-Jean, le prince de Biart tiendra ses assises, habillé en quaresme prenant, comme ses predecesseurs : à ce qu'ils viennent pour lui Joire les soubmissions et hommages, comme à leur roy et prince naturel. Ce-qu 'ils pourront Joire sans recherche.
Les politiques le renvierent le lendemain de la suivante affiche, imprimée en gros canon : Nouveau livre intitulé La Chandeleuse de Lion, le Quaresme prenant d'Orleans,la Miquaresme de Rouen, et les Œufs de Pasques de Paris.
Le jeudi à4 de ce mois, Lassus, tapissier, demeurant au bout du pont Saint-Michel, à Paris, sortist la ville comme politique. Dit tout haut, en sortant, qu'il lui estoit deu à la ville vingt-sept mil francs ; pria qu'on y eust esgard, et qu'on lui satisfist de quelque chose : qu'il estoit bon bourgeois, et l'avoit tousjours esté ; qu'on ne le chassoit point pour avoir mal fait, et toutefois qu'on le mettoit dehors comme un maraud.
Cest homme avoit esté des premiers et principaux barricadeus dè Paris, qui ne parloit que de chasser tout le monde, comme aussi avoient esté ses compagnons-,
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